Pouvez vous m'aider s'il vous plait? Le plus rapidement possible, c'est pour demain et je ne suis vraiment pas en avance. Alors voilà: je dois imaginer un dialo
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Jaja24
Question
Pouvez vous m'aider s'il vous plait? Le plus rapidement possible, c'est pour demain et je ne suis vraiment pas en avance.
Alors voilà: je dois imaginer un dialogue entre Creon et la nourrice d'antigone.
Je m'explique, c'est lorsque la nourrice ira voir Creon pour lui parler de "l'amoureux" d'antigone. Et c'est là que Creon puis la nourrice découvre ce qu'a fait Antigone (recouvert son frère), donc Creon s'énerve mais la nourrice défend Antigone. Voilà, merci infiniment.
Alors voilà: je dois imaginer un dialogue entre Creon et la nourrice d'antigone.
Je m'explique, c'est lorsque la nourrice ira voir Creon pour lui parler de "l'amoureux" d'antigone. Et c'est là que Creon puis la nourrice découvre ce qu'a fait Antigone (recouvert son frère), donc Creon s'énerve mais la nourrice défend Antigone. Voilà, merci infiniment.
1 Réponse
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1. Réponse loulou20011
LA NOURRICED'où viens-tu ?
ANTIGONEDe me promener, nourrice. C'était beau. Tout était gris. Maintenant, tu ne peux pas savoir, tout est déjà rose, jaune, vert. C'est devenu une carte postale. Il faut te lever plus tôt, nourrice, si tu veux voir un monde sans couleurs.Elle va passer
LA NOURRICEJe me lève quand il fait encore noir, je vais à ta chambre, pour voir si tu ne t'es pas découverte en dormant et je ne te trouve plus dans ton lit !
ANTIGONELe jardin dormait encore. Je l'ai surpris, nourrice. Je l'ai vu sans qu'il s'en doute. C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.
LA NOURRICETu es sortie. J'ai été à la porte du fond, tu l'avais laissée entrebâillée.
ANTIGONEDans les champs, c'était tout mouillé, et cela attendait. Tout attendait. Je faisais un bruit énorme toute seule sur la route et j'étais gênée parce que je savais bien que ce n'était pas moi qu'on attendait. Alors j'ai enlevé mes sandales et je me suis glissée dans la campagne sans qu'elle s'en aperçoive...
LA NOURRICEIl va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit.
ANTIGONEJe ne me recoucherai pas ce matin
LA NOURRICEA quatre heures ! Il n'était pas quatre heures ! Je me lève pour voir si elle n'était pas découverte. Je trouve son lit froid et personne dedans.
ANTIGONETu crois que si on se levait comme ça tous les matins, ce serait tous les matins aussi beau, nourrice, d'être la première fille dehors ?
LA NOURRICELa nuit ! C'était la nuit ! Et tu veux me faire croire que tu as été te promener, menteuse ! D'où viens-tu ?
ANTIGONE, a un étrange sourire.C'est vrai, c'était encore la nuit. Et il n'y avait que moi dans toute la campagne à penser que c'était le matin. C'est merveilleux, nourrice. J'ai cru au jour la première aujourd'hui.
LA NOURRICEFais la folle ! Fais la folle ! Je la connais, la chanson. J'ai été fille avant toi. Et pas commode non plus, mais dure tête comme toi, non. D'où viens-tu, mauvaise ?
ANTIGONE, soudain grave.Non. Pas mauvaise.
LA NOURRICETu avais un rendez-vous, hein ? Dis non, peut-être.
ANTIGONE, doucement.Oui. J'avais un rendez-vous.
LA NOURRICETu as un amoureux ?
ANTIGONE, étrangement, après un silence.Oui, nourrice, oui, le pauvre. J'ai un amoureux.
LA NOURRICE, éclate.Ah ! c'est du joli ! c'est du propre ! Toi, la fille d'un roi ! Donnez-vous du mal ; donnez-vous du mal pour les élever ! Elles sont toutes les mêmes ! Tu n'étais pourtant pas comme les autres, toi, à t'attifer toujours devant la glace, à te mettre du rouge aux lèvres, à chercher à ce qu'on te remarque. Combien de fois je me suis dit : « Mon Dieu, cette petite, elle n'est pas assez coquette ! Toujours avec la même robe, et mal peignée. Les garçons ne verront qu' Ismène avec ses bouclettes et ses rubans et ils me la laisseront sur les bras. » Hé bien, tu vois, tu étais comme ta sœur, et pire encore, hypocrite ! Qui est-ce ? Un voyou, hein, peut-être ? Un garçon que tu ne peux pas dire à ta famille : « Voilà, c'est lui que j'aime, je veux l'épouser. » C'est ça, hein, c'est ça ? Réponds donc, fanfaronne !
ANTIGONE, a encore un sourire imperceptible.Oui, nourrice.
LA NOURRICEEt elle dit oui ! Miséricorde ! Je l'ai eue toute gamine ; j'ai promis à sa pauvre mère que j'en ferais une honnête fille, et voilà ! Mais ça ne va pas se passer comme ça, ma petite. Je ne suis que ta nourrice, et tu me traites comme une vieille bête ; bon ! mais ton oncle, ton oncle Créon saura. je te le promets !
ANTIGONE, soudain un peu lasse.Oui, nourrice, mon oncle Créon saura. Laisse-moi, maintenant.
LA NOURRICEEt tu verras ce qu'il dira quand il apprendra que tu te lèves la nuit. Et Hémon ? Et ton fiancé ? Car elle est fiancée ! Elle est fiancée et à quatre heures du matin elle quitte son lit pour aller courir avec un autre. Et ça vous répond qu'on la laisse, ça voudrait qu'on ne dise rien. Tu sais ce que je devrais faire ? Te battre comme lorsque tu étais petite.
ANTIGONENounou, tu ne devrais pas trop crier. Tu ne devrais pas être trop méchante ce matin.